Ah! Les femmes sénégalaises… «Elles sont braves, oui, très braves …». C’est ainsi que les hommes nous les présentent.
Premières levées, dernières couchées et entre temps, toujours occupées et des idées de « petit business »
en tête ! C’est en grande partie sur elles que repose la bonne marche des maisons.

Aussi, GAS, depuis plusieurs années les aide à condition qu’elles fonctionnent en groupe et soient rattachées à une école que nous soutenons. Nous leur avançons une certaine somme d’argent ce qui leur permet de développer leurs « petites entreprises ». Elles sont créatives et ne manquent pas d’idées : ventes diverses : épicerie (Joal), marché de légumes (Ndoffane), ventes diverse : œufs, poulet, savon, panier poisson, petits objets du quotidien hygiène, tissus, fabrication et vente de petite restauration… (Diokhar, Fadial, Sarène : dernier groupe accueilli) location de matériel pour les fêtes…(Mbour).

Nous travaillons avec 20 groupes de femmes, elles sont en moyennes 15 à 20 par groupe ou plus. Nous les rencontrons tous les ans, un contrat est signé avec chaque groupe, l’argent avancé est remboursable en 1 ou 2 ans, le contrat peut être reconduit, augmenté ou diminué en fonction de leurs besoins. La « cérémonie » des contrats signés est toujours chargée d’émotion. GAS peut également leur proposer des formations qui leur permettent de varier et développer leurs activités (en fonction de notre budget, bien entendu). Certains groupes ont pu bénéficier de formation : teinture tissus, savon à base de beurre de Karité, savon « médical », enrichi d’herbes qui apaisent les petits « bobos » (souvent dus à l’humidité en saison de pluie), sirops, consommés surtout en période de fêtes religieuses, mariages, baptême …

La dernière formation dont un groupe de femmes a pu bénéficier est la fabrication de fours améliorés, proposée par le responsable de L’ONF de la région de JOAL, le brigadier Tine. Ces fours, maçonnés avec de l’argile noire, de la bouse de vache séchée et des résidus de mil permettent de diminuer la consommation de bois de moitié (économies de temps, protection de la nature, moins de fumées nocives …). Pour la mission 2026, nous espérons avoir des subventions pour que tous les villages de brousse que nous soutenons puissent profiter de cet « enseignement ». C’est beaucoup de travail pour les femmes, mais des économies substantielles réalisées. A Diokhar les premières à profiter de cette formation, 3 fours ont été fabriqués en formation, un an après, 50 familles étaient équipées dans le village. C’est une grande leçon de vie de constater leur sérieux, leur courage, leur entraide !